Dimanche soir, il y avait une fois de plus Bruno Le Maire dans le téléviseur, nous parlant doctement du « bon sens », qui veut que comme chaque ménage, quand l’État « gagne moins, il dépense moins ». Évidemment, à aucun moment, la « journaliste » de TF1 ne lui a demandé pourquoi l’État gagnait moins. Pourquoi il a accordé des baisses d’impôts et de cotisations sociales massives aux entreprises, et pourquoi ce serait à la population de payer ces cadeaux par la dégradation de ses services publics. Elle n’a pas évoqué non plus les immenses attaques contre le droit du travail qu’il prépare cette année. Alors, parlons-en.
Comment atteindre l’équilibre financier, voire « rentabiliser » son activité ? Telle est l’une des préoccupations majeures de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF). En amont, l’entreprise engage des dépenses en vue de faire circuler des trains sur le réseau ferré. En aval, elle perçoit les recettes correspondant à la vente des billets. Le mode de fixation du tarif de transport est donc un paramètre essentiel de la gestion financière de la SNCF [1]